Dr Sarfati > Interventions > Augmentation des mollets
Cette procédure chirurgicale s’adresse aux personnes qui présentent des jambes et des mollets trop fins. Il s’agit de retrouver une harmonie entre les volumes et profils de la cuisse et du genou, et leur prolongement inférieur à la jambe. Des mollets trop fins correspondent essentiellement à une hypotrophie musculaire ou développement incomplet en volume des muscles du mollet. Ces muscles sont au nombre de trois, un profond et deux plus superficiels donnant le relief de la jambe. Il faut compléter cette hypotrophie musculaire en apportant une prothèse positionnée en profondeur au contact des muscles peu développés. En dehors de la considération esthétique de la jambe, elles souffrent aussi de voir leurs bottes tomber sur leurs chevilles, a contrario des personnes à forts mollets.
Il s’agit d’implants spécifiques aux mollets, de forme allongée, constitués de gel ou élastomère de silicone, enveloppés dans un étui résistant, lui-même en silicone. Différentes formes et longueurs de prothèse de mollet existent pour s’adapter à l’anatomie de chaque personne.
Avant l’intervention chirurgicale, des dessins et repères sur la peau de chaque mollet sont réalisés sur la patiente debout. Pendant l’intervention, la patiente est positionnée sur le ventre. Les prothèses de mollets sont insérées par une incision de 4 cm dans le pli postérieur du genou, et sont positionnées au contact des muscles superficiels du mollet. En fonction de l’hypotrophie de chaque mollet, il est positionné un ou deux implants par mollet. En fin d’intervention chirurgicale un pansement modelant est appliqué sur chaque jambe. Il participe au bon maintient des prothèses de mollets. Par mesure de stabilité et pour une absence de mobilisation secondaire, les implants ne sont pas positionnés sous la peau mais sous l’aponévrose des muscles, en profondeur des mollets. Un système de drainage léger est également mis en place.
L’intervention pour l’augmentation des mollets dure environ 1 heure 15.
L’intervention s’effectue soit sous une anesthésie générale, soit sous une anesthésie loco régionale.
L’hospitalisation dure un jour et une nuit. Les drains sont enlevés le lendemain de l’intervention chirurgicale.
La douleur est cotée 4,5 sur une échelle de 0 à 10. Elle s’estompe progressivement sur la première semaine, pour ne laisser subsister qu’une gêne pendant quelques jours supplémentaires.
Le résultat est immédiat. Un œdème résiduel se résorbe en six semaines.
L’augmentation des mollets mène à une cicatrice d’une longueur de 4 cm située dans le pli postérieur de chaque genou. Cette cicatrice horizontale de bonne qualité se dissipe progressivement, jusqu’à sa quasi disparition, en 5 ou 6 mois après l’intervention chirurgicale.
L’intervention est suivie d’une première consultation à 10 jours, et d’une seconde à 3 semaines. Les consultations suivantes sont échelonnées sur 1 an.
Des antalgiques simples, des antibiotiques, et un traitement anticoagulant pour 15 jours sont prescrits.
La position allongée, avec les jambes surélevées, favorise la cicatrisation profonde. L’application d’une bandelette siliconée pendant deux mois aide aussi à une bonne cicatrisation.
Durant 3 semaines après la mise en place des implants de mollets, il est nécessaire de conserver un bandage modelant sur les mollets associé à des bas de contention serrés.
Durant la première semaine après l’intervention chirurgicale, il est recommandé de réduire ses activités et de limiter ses déplacements.
La reprise d’une activité professionnelle sédentaire est possible sous 3 jours après l’intervention. Elle est repoussée de 7 à 8 jours pour une activité plus mobile.
Les activités sportives ne sont envisageables qu’au bout de 6 semaines.
Il s’agit des risques inhérents à toute intervention chirurgicale. Les risques liés à l’anesthésie générale ou la rachi-anesthésie sont précisés lors de la consultation d’anesthésie. Les risques de phlébite restent exceptionnels. A noter : La phlébite correspond à l’apparition d’un caillot de sang qui obstrue une des veines profondes des membres inférieurs. Ce caillot, s’il se détache, peut migrer vers les poumons et entrainer une embolie pulmonaire.
Le risque d’apparition de phlébite est combattu activement et énergiquement par l’utilisation systématique de bas de contention pendant l’hospitalisation et l’intervention chirurgicale, accompagnée par des massages des mollets durant l’opération. Un traitement anticoagulant encadre l’hospitalisation. A ce jour, aucun cas de phlébite n’est à déplorer lors des interventions réalisées.
Aucune prise en charge par la Sécurité Sociale n’est envisageable en dehors des cas d’hypotrophies complètes d’un ou des muscles du mollet, souvent présentes dans les séquelles de Poliomyélite. Dans ces cas particuliers, une entente préalable avec la Sécurité Sociale est rédigée par le praticien et adressée par le patient au Médecin Conseil de sa Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Ce n’est que sous 15 jours que le Médecin Conseil statue sur la demande de l’intéressé.