Dr Sarfati > Interventions > Plastie abdominale
La plastie abdominale ou abdominoplastie est proposée aux personnes dont l’abdomen a subi soit une déformation après les grossesses, soit un relâchement spontané.
L’abdomen, qui a subi une déformation après les grossesses, ou un relâchement spontané de l’abdomen présente :
L’ambition générale de la plastie abdominale est de récupérer un aspect du ventre et de la peau comme avant les grossesses ou le relâchement spontané. Le gain en terme de mensuration vestimentaire est de une à trois tailles. Le bénéfice sur la silhouette est toujours remarquable.
Projet chirurgical concernant la plastie abdominale
La plastie abdominale ou abdominoplastie vise donc à corriger point par point les différentes déformations car un régime ou une rééducation, même bien menés, resteraient insuffisants pour récupérer un aspect d’abdomen satisfaisant. Elle comporte :
la remise en tension de la sangle abdominale par une plastie directe sur l’aponévrose musculaire et les muscles ;
le dégraissage de tout l’abdomen grâce à une lipo-aspiration étendue ;
la remise en tension de la peau abdominale après exérèse d’un fuseau cutané horizontal emportant toute la zone cutanée et graisseuse située entre l’ombilic et le pubis ;
le maintien de l’ombilic à une hauteur située en bonne position soit deux travers de doigt au-dessus d’une ligne horizontale passant par les reliefs osseux des hanches.
L’intervention, très ambitieuse sur la silhouette, dure environ 2 heures.
La plastie abdominale ou abdominoplastie est effectuée soit sous une rachi-anesthésie associée à une neurolept-anesthésie entrainant une légère somnolence soit sous une anesthésie générale.
Une hospitalisation comprise entre 1 à 2 jours est requise.
La douleur est cotée 4 sur une échelle de 0 à 10. Elle est plus faible que pour une césarienne.
Le résultat est immédiat sur la silhouette. Un œdème résiduel abdominal dans la région sous ombilicale se résorbe progressivement entre 2 et 4 mois.
Cicatrice autour de l’ombilic, résultat à 6 mois d’une plastie abdominale.
La plastie abdominale laisse une cicatrice horizontale sur la région pubienne située à 4 cm du “V” inversé vulvaire, puis oblique en direction des hanches, et une cicatrice en forme d’accent circonflexe située autour de la région de l’ombilic qui ne dépasse pas 1,2 cm de diamètre. La cicatrice horizontale est cachée par le bikini. Située en zone de peau fine, elle reste filiforme, très discrète, d’une largeur maximale de 1 mm. Elle rosit les 2 premiers mois et s’estompe en blanchissant progressivement sur 6 à 12 mois. Dès le 9ème mois, la cicatrice horizontale est très peu visible. La distance entre la cicatrice sus pubienne de la plastie abdominale limitant le triangle pileux et l’ombilic est de 13 à 14 cm au moins. Ainsi l’espace abdominal sous ombilical étendu et indemne de cicatrice, autorise le port de vêtements dits ‘taille basse’ exposant la partie basse du ventre. A noter :
Sur la région sous-ombilicale à proximité de la cicatrice, une diminution de la sensibilité peut persister pendant un 1 à 2 ans. Cette diminution de la sensibilité peut s’avérer définitive dans certains cas.
L’intervention est suivie d’une première consultation à 15 jours, puis à 1 mois, et 2 mois.
Des anticoagulants et des antalgiques sont prescrits pendant une durée de 15 jours.
Les premières douches sont autorisées dès le jour de la sortie de la clinique.
Une application par la patiente de bandelettes adhésives siliconées sur les cicatrices améliorent la qualité de la cicatrice.
La contention est assurée par une gaine, adaptée à la nouvelle silhouette de la patiente (taille et forme), dont le port est indispensable pendant 2 semaines. Elle a pour but de suppléer et maintenir la reconstruction musculaire effectuée durant l’intervention.
En fonction du caractère sédentaire ou non de l’activité professionnelle, la reprise s’effectue entre le 4ème jour et le 12ème jour.
Les activités sportives sont envisageables au-delà de 4 à 6 semaines. Dans l’idéal, elles devraient commencer par une natation douce en piscine.
Il s’agit des risques inhérents à toute intervention chirurgicale. Les risques liés à l’anesthésie générale ou la rachi-anesthésie sont précisés lors de la consultation d’anesthésie. Les risques de phlébite restent exceptionnels.
A noter : La phlébite correspond à l’apparition d’un caillot de sang qui obstrue une des veines profondes des membres inférieurs. Ce caillot, s’il se détache, peut migrer vers les poumons et entrainer une embolie pulmonaire.
Le risque d’apparition de phlébite est combattu activement et énergiquement par l’utilisation systématique de bas de contention pendant l’hospitalisation et l’intervention chirurgicale, accompagnée par des massages des mollets durant l’opération. Un traitement anticoagulant encadre l’hospitalisation. A ce jour, aucun cas de phlébite n’est à déplorer lors des interventions réalisées.
Lorsqu’il s’agit d’une procédure chirurgicale plastique concernant un tablier abdominal avec une réelle bascule en besace couvrant le pubis, la Sécurité Sociale peut participer à la prise en charge de l’intervention. Pour cela, lors de la première consultation, une entente préalable avec la Sécurité Sociale est rédigée par le praticien et adressée par le patient au Médecin Conseil de sa Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Ce n’est que sous 15 jours que le Médecin Conseil statue sur la demande de l’intéressé.